Saule blanc

Aussi appelé osier blanc ou saule commun, c'est le plus grand de nos saules indigènes et il lui arrive de dépasser les 25 mètres. Arbre caractéristique au bord de toutes les zones humides, rivières, étangs .... où il arrive à supporter des immersions prolongées, poussant les pieds dans l'eau sans difficultés.

Arbre dioïque, sa floraison a lieu en avril-mai, les chatons mâles et les feuilles apparaissent en même temps, les insectes et le vent se chargeant comme bien souvent de la pollinisation.

Essence pionnière, le saule blanc se reproduit facilement par marcottage, les rameaux prenant racine lorsqu'ils touchent le sol. De plus, il se bouture très aisément en fin d'hiver. Ceci en fait une espèce commune sur tout le territoire, et ce, jusque 1300 mètres d'altitude, même s'il pousse essentiellement en plaine le long des cours d'eau.

Le saule blanc a une faible longévité (moins d'un siècle) mais une croissance rapide. Sa valeur est surtout écologique et paysagère. L'écorce des sujets âgés se crevassant fortement et le tronc devenant creux, toute une faune trouve là un abri et un lieu de reproduction: Des oiseaux comme la chouette revêche et les mésanges, mais aussi de petits mammifères comme le hérisson sont heureux de le trouver.

On cultivait la sous-espèce Vitellina pour la vannerie (osier), ses jeunes rameaux jaunes-orangés ornant les saules traités en têtards. C'est aujourd'hui une plante mellifère et médicinale de par son écorce antirhumatismale contenant de la salicine et de l'acide salicylique utilisés pour fabriquer de l'aspirine.